Le Sazerac : Quand l'histoire, les herbes aromatiques et la bonne humeur se rencontrent dans un verre

Author

mixBooze

Publié le June 18, 2025

Classique
Amer
Salé
Herbacé
Apéritif
Digestif
Dernier verre
Frappé
Remué
Préparé au verre
Whisky de seigle

Cocktail Sazerac dans un verre à whisky, garni d'un zeste de citron.

Introduction ✨

Imaginez : vous êtes dans le quartier français, le jazz s'échappe de toutes les portes, et quelqu'un vous tend un verre qui sent comme si la réglisse avait eu une liaison passionnée avec le whisky. Félicitations, vous venez de découvrir le Sazerac, le cocktail officiel de la Nouvelle-Orléans et sans doute la façon la plus sophistiquée de prendre un petit verre tout en prétendant comprendre les bonnes choses de la vie.

La naissance d'une légende 📜

Antoine Amédée Peychaud, un apothicaire créole originaire d'Haïti, s'est installé sur Royal Street à La Nouvelle-Orléans vers les années 1830. Il a concocté un mélange aromatique amer signature et l'a ajouté au cognac Sazerac-de-Forge et Fils, son brandy français préféré, servi dans un « coquetier » (coquetier) à ses compagnons francs-maçons.

Vers 1853, un établissement appelé Sazerac Coffee House (plus tard Sazerac House) a été créé sur Royal Street, probablement inspiré par la marque de cognac et la boisson de Peychaud.

Au milieu- à la fin du XIXe siècle, l'épidémie de phylloxéra ravagea les vignobles français, provoquant une pénurie de cognac. Les barmans de la Nouvelle-Orléans réagirent en remplaçant le cognac par du whisky de seigle américain comme alcool de base.

Le Sazerac Coffee House, situé dans Exchange Alley, devint le lieu de prédilection de cette boisson, où les gentlemen se réunissaient pour discuter de sujets importants tels que la politique, les affaires et la question de savoir si l'absinthe rendait vraiment le cœur plus tendre. Le propriétaire du bar, Sewell Taylor, a déposé la marque du cocktail en 1900, ce qui en fait probablement le premier cocktail à bénéficier d'une protection juridique.

La recette : une équation mathématique du bonheur 📊

Ingrédients

Ingrédient Quantité Remarques
Whisky de seigle 2 oz Épicé et corsé
Sirop simple ¼ oz Pour faire de beaux rêves
Amers de Peychaud 2-3 traits La sauce secrète (littéralement)
Absinthe ou pastis Rincer Pour ce moment « ai-je goûté de la réglisse ou est-ce que j'hallucine ? ?
Zeste de citron 1 zeste La garniture qui se prend pour la star

Étapes vers la gloire

  1. Refroidissez un verre à whisky avec de la glace.
  2. Dans un autre verre, mélangez le morceau de sucre avec 2-3 traits d'Amers de Peychaud.
  3. Ajoutez le whisky de seigle et remuez brièvement avec de la glace pour refroidir.
  4. Videz le verre refroidi, rincez-le avec de l'absinthe (faites tourner, puis jetez l'excédent).
  5. Filtrez le mélange whisky-bitter-sucre dans le verre rincé à l'absinthe.
  6. Presser un zeste de citron au-dessus du verre pour libérer ses huiles, puis garnir.
  7. Déguster lentement tout en contemplant les mystères de la vie et en se demandant pourquoi quelqu'un a pensé que l'alcool à la réglisse était une bonne idée (spoiler : c'était une excellente idée).

Décrypter le charme classique du Sazerac 🕵️

Le Sazerac est comme cet ami qui semble simple à première vue, mais qui révèle toute sa complexité à mesure que vous apprenez à le connaître. À la première gorgée, vous êtes envahi par la chaleur du whisky de seigle, épicé, audacieux et résolument américain. Vient ensuite une douceur qui rend tout plus accessible, suivie de la complexité mystérieuse des herbes des amers de Peychaud.

Mais c'est là que les choses deviennent intéressantes : cette touche d'absinthe n'est pas là pour faire joli (bon, d'accord, un peu quand même). Elle apporte une note aromatique qui transforme complètement l'expérience gustative. Les notes de réglisse ne sont pas trop prononcées ; elles murmurent des mots doux à vos papilles gustatives tandis que le seigle fait tout le travail.

Faits amusants qui feront de vous la star de toutes les fêtes 💡

  • Statut officiel de cocktail : En 2008, la Louisiane a officiellement déclaré le Sazerac cocktail officiel de l'État. Apparemment, même les États ont leurs boissons préférées, et la Louisiane a très bon goût.

  • La situation de l'absinthe : Pendant la prohibition, lorsque l'absinthe a été interdite aux États-Unis (ainsi que le plaisir, apparemment), les barmans l'ont remplacée par l'Herbsaint, une liqueur locale à base d'anis. Aujourd'hui, vous pouvez utiliser l'une ou l'autre, mais les puristes vous regarderont de travers si vous n'utilisez pas la vraie absinthe verte.

  • Le monopole de Peychaud : Les amers de Peychaud ne sont pas seulement traditionnels, ils sont pratiquement obligatoires. Utiliser des bitters Angostura dans un Sazerac, c'est comme mettre du ketchup sur un steak parfaitement cuit : techniquement possible, mais moralement discutable.

  • Le débat agité : ne secouez jamais un Sazerac. Le fait de remuer permet de conserver la texture soyeuse de la boisson et de ne pas trop diluer l'alcool. Le fait de secouer est réservé aux boissons qui ont besoin d'être réveillées. Le Sazerac est déjà suffisamment sophistiqué, merci beaucoup.

Conclusion 💥

Alors, prenez votre pilon et votre bouteille d'absinthe, réveillez le mixologue qui sommeille en vous et laissez le Sazerac vous téléporter dans une nuit sensuelle de la Nouvelle-Orléans des années 1850, avec jazz, lampes à gaz et une touche d'impertinence. À l'histoire de l'alcool ! 🥂